Participation d’Apo-G à « La journée des Dys » du 8.10.2011
Les associations de Parents d’enfants dyslexiques et dyspraxiques Apedys* et DMF** ont fait appel à Apo-G pour piloter une matinée de conférence-débat sur le thème « prise en charge multidisciplinaire des pathologies Dys ».
Il nous semblait important de souligner qu’à l’heure actuelle, une seule profession ne peut plus répondre à l’ensemble des questions posées par les pathologies des apprentissages. L’éclairage des autres praticiens devenant indispensable pour mieux appréhender les difficultés du patient, nous avons proposé à certains de nos partenaires d’apporter des éléments en lien avec leur pratique.
Plusieurs professionnels ont participé à cette matinée :
- Corinne Picariello, orthophoniste membre d’Apo-G, a présenté l’association Apo-G puis les lignes directrices de la démarche de bilan en prenant l’exemple du langage oral.
- Anne Héraud-Cazalis, orthophoniste membre d’Apo-G, a détaillé les épreuves du bilan de langage écrit et a rappelé les compétences des orthophonistes notées dans la nomenclature.
- Marion Aubat et Magalie Rebattel, psychologues spécialisées en neuropsychologie, ont donné les grandes lignes du bilan psychométrique après avoir insisté sur la spirale négative qui s’amorce en cas de troubles des apprentissages non diagnostiqués.
- Emilie Rouvier, orthoptiste spécialisée en neurovision, a argumenté sur la pertinence d’une rééducation de la fonction regard en cas de trouble du langage écrit.
- Catherine Justamond, psychomotricienne, s’est appliquée à exposer le lien entre les difficultés scolaires et certains éléments plus globaux d’immaturité, de distorsion ou de dysharmonie pour lesquels la rééducation psychomotrice peut avoir un impact positif.
- S’appuyant sur un powerpoint plein de fraicheur, Florie Tournier et Laurence Bodard, ergothérapeutes, ont parlé des aides qu’elles peuvent fournir aux sujets dont l’organisation praxique et gestuelle reste problématique.
- L’enseignante de l’unité d’enseignement du CROP***, Fabienne Delord, a clôturé les interventions en présentant deux pistes de travail qu’elle utilise en classe avec les jeunes enfants porteurs de dysphasie. Elle a insisté sur l’impact de ces outils comportant une composante visuelle ou kinesthésique, illustrant ainsi que l’intégration des enfants porteurs de troubles sévères est possible mais nécessite de s’adapter et de s’interroger sur les moyens mis en œuvre.
Les parents présents dans l’assistance ont enchainé en posant des questions et en exposant leurs préoccupations. Il ne nous a pas été possible de leur donner les solutions rapides qu’ils attendaient, notamment concernant les délais d’attente chez les orthophonistes, et le coût de certaines interventions ou outils spécifiques.
Concepción El Chami, présidente d’Apedys-Gard, a rappelé que la prise en charge des ces enfants porteurs de troubles sévères reste loin de l’idéal mais se situe dans un continuum en évolution.
Nous avons conclu en rappelant que cette progression demeure l’affaire de tous : parents et professionnels ont le devoir de faire entendre auprès des instances, les voix de ces enfants au handicap invisible.
L’information et la prévention tiennent une place prépondérante dans la progression des mentalités et nous avons clos cette matinée en espérant avoir mieux fait percevoir en quoi ces regards professionnels croisés sont pertinents dans la démarche diagnostique et dans la prise en charge.
Lors de la réunion Apo-G du 5 décembre 2011, les membres d’Apedys invités, ont remercié Apo-G pour sa participation à cette « journée des dys ».
*association de parents d’enfants dyslexiques
**Dyspraxique mais Fantastique
***Centre de rééducation de l’ouïe et de la parole